« Le design est plus qu'une question d'esthétique ; il s'agit de capturer une histoire, votre histoire, à travers des formes, des couleurs et des matériaux, tout comme une photographie capture un moment. »Maxime De Campenaere
« Le design est plus qu'une question d'esthétique ; il s'agit de capturer une histoire, votre histoire, à travers des formes, des couleurs et des matériaux, tout comme une photographie capture un moment. »Maxime De Campenaere
L’aménagement du quatrième plateau de bureaux du campus digital BeCentral s’inscrit dans une démarche de design durable, alliant réemploi des matériaux, innovations architecturales et respect de l’environnement.
Inspiré par l’œuvre visionnaire de Paul Otlet, pionnier de la science de l’information, le projet traduit ses concepts en une architecture à la croisée du passé et du futur. Les éléments naturels – vagues, sable, terre – dialoguent avec les formes géométriques issues de ses schémas, créant un espace unique dédié aux acteurs de la digitalisation.
Les formes géométriques, omniprésentes dans l’œuvre d’Otlet, prennent vie à travers l’architecture tridimensionnelle du projet. Des luminaires sphériques évoquent les cercles du monde, tandis que des arches rappellent la forme triangulaire de la Cité Mondiale. L’octogone de la Cellula Mondaneum, quant à lui, devient un élément central du hall de distribution, reliant les différents espaces du campus.
La zone collaborative Glow offre une expérience immersive sous un plafond constellé de tubes en zinc brillant. Cet assemblage audacieux oscille entre la fantasmagorie d’une grotte aux stalactites et l’ambiance d’un club rétro. Ce détournement créatif des matériaux de construction est l’une des signatures du studio Maxime de Campenaere, qui insuffle une nouvelle vie aux éléments industriels en leur conférant une esthétique inattendue. L’identité de BeCentral s’intègre harmonieusement dans le design intérieur grâce à une installation lumineuse composée de dizaines d’ampoules, matérialisant subtilement son logo.
Dans l’espace Chill Field, la lumière naturelle est amplifiée par l’utilisation de briques de verre, tandis qu’un plafond orné de fleurs violettes renverse les perspectives, suggérant un monde à l’envers où tout devient possible. Une métaphore parfaite de l’univers des start-ups, où l’innovation naît souvent des idées les plus audacieuses.
L’aménagement favorise une dynamique collaborative où les zones de travail calmes alternent avec des espaces ouverts propices aux échanges. Dans la zone de coworking, le sol est recouvert d’une moquette sur mesure qui, par ses nuances de bleu-vert, imite le mouvement des vagues. Certains espaces détente arborent des motifs d’ondulations rappelant le sable. Au plafond, les éléments récupérés auprès de BeCentral sont détournés en luminaires géants, apportant une sensation de grandeur et de profondeur. L’utilisation d’acier Corten fait écho à la terre et à l’oxydation naturelle des matériaux.
Loin d’une approche conventionnelle, ce projet valorise les matériaux de seconde vie pour réduire l’empreinte écologique du chantier. Les portes récupérées lors de la démolition sont transformées en lambris, offrant une seconde existence au bois tout en préservant son histoire. Les structures en béton brut sont conservées et mises en avant, affirmant un caractère brut et intemporel. Des finitions en inox et des films à effet miroir viennent sublimer cet équilibre entre robustesse et finesse, ancrant l’aménagement dans une esthétique rétro-futuriste.
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